Minimal art

L’artiste réalise des structures simples, carrées, rectangles, triangles, inspirées de l’architecture pour faire passer un message. Le minimum doit être retranscrit, mais permettre une signification élargie. Réservée aux initiés ce mouvement artistique connaît quelques réticences de la part du grand public. Les principaux acteurs de cette peinture sont Tony Smith, Sol LeWitt, Donald Judd, Robert Morris, Dan Flavin et Carl André. Pour eux une œuvre picturale ne doit absolument pas être représentative, décorative et encore moins monumentale.

La dimension des toiles doit être humaine et le style épuré à l’opposé de l’extravagance et du surréalisme et autres courants volubiles. Les matériaux utilisés parlent d’eux-mêmes, formant des compositions étonnantes avec la peinture, fer, aluminium, néon, tôle. Chacune de ces créations est un objet spécifique plutôt qu'un tableau. L’aspect général en est donc simple et le plus souvent monochrome. Franck Stella construit des œuvres de la manière la plus économe possible, en utilisant du noir et une trame de lignes blanches. Pour l’époque effervescente dans laquelle il apparaît, le mouvement fait un peu office de trouble-fête des arts. En surprenant, il attire de nombreux critiques qui tentent de déchiffrer le processus de création des artistes. Ornements, maniérisme et élégance sont mis au placard pour une vision parfaitement nette et pure.

La devise des artistes est « less is more ».

La sobriété est donc de mise, mais ne doit pas être réductrice. Un art dénué de tout sentiment qui produit des œuvres atypiques courues des spécialistes.