Classicisme

Il puise son inspiration chez les Maîtres de la Renaissance classique à l’opposé des extravagances du baroque. Ces œuvres sont une ode à la monarchie. Il prend naissance en Italie avec le travail d’Annibal Carrache, qui se nourrit des influences de l’Antiquité et peint la beauté en toute chose, paysage ou personnage. Guido Reni et le Guerchin, ses élèves produiront quant à eux des tableaux alliant classicisme au baroque. Le classicisme enfante des reproductions claires, détaillées, construites, rigoureuses et à la fois paisibles.

Elles mettent en valeur le royaume de France dans toute sa splendeur et son faste, exaltant les sentiments de tout un modèle de société mis en représentation. Le classicisme fait aussi la balance entre la débauche de Versailles et la rigueur de ses œuvres. Nicolas Poussin en est la figure majeure, il choisit de s’expatrier en Italie pour y puiser une inspiration au contact des maîtres romains, de l’ambiance et la culture locale, propice à la réflexion et à la création de héros mythologique. Son « enlèvement des Sabines » illustre ainsi un épisode de la fondation de Rome par Romulus qui renvoie à un conscient de terreurs, et de visages explicites. Claude Gellée dit le Lorrain quant à lui se révèle dans des paysages de ports imaginaires, jouant de la lumière et créant une atmosphère toute particulière. Charles Le Brun le peintre officiel de la cour de Louis XIV, peaufine des tableaux chargés de bravoure et de dramaturgie, qui décorera le Louvre, le château de Versailles et bien d’autres royales demeures.

La magnificence du roi est exaltée et mise en scène.

À son opposé, Louis Le Nain dessine la vie des paysans français du XVIIe siècle dans des reproductions extrêmement dignes où les personnages idéalisés ressemblent peu à la réalité du monde rural de l’époque. Chaque artiste puise une inspiration unique même si les codes de base sont identiques. Georges De La Tour offre des tableaux qui renvoient au message spirituel et moral en simplifiant les formes au maximum dans un univers assez sombre, d’où surgit parfois une lumière perçante.

L’harmonie et la stabilité sont évidentes dans toutes ces reproductions à la gloire des actions humaines, qui mettent en scène l’Histoire et la Mythologie, dans des décors suggérés qui passent au second plan, mais n’en comportent pas moins moult détails. Un mouvement à la recherche de la vérité, qui tente de saisir l’instant comme un moment d’équilibre.