Courants artistiques

Le Caravagisme est un mouvement du 16 et 17e siècle qui laisse enfin apparaître dans les œuvres de ses artistes un sentiment de beauté esthétique bien réel. Issue de l’artiste peintre qui porte le nom de Caravage, la recherche de la perfection anime ces tableaux, qui se veulent le reflet parfait et fidèle de ce que la nature offre. Rien n’est transformé, tout est peint avec une exactitude précise, qui frise la perfection. Les corps, les visages, qu’ils soient vieux ou jeunes, ridés, avachis ou parfaits, sont dessinés avec un réalisme incroyable. De nouvelles possibilités sont ainsi explorées par l’artiste qui utilise la technique du clair-obscur qui implique encore plus le spectateur dans l’œuvre.

L’orientalisme, quant à lui est plus une inspiration insufflée au 19e siècle par des peintres issus du romantisme et du néoclassicisme. Les thèmes principaux en sont la vie quotidienne dans le monde nord-africain. Harems, paysages de dune, oasis, villes mythiques, guerriers des sables en sont les héros. Cet art alimente le désir d’évasion occidental, poussé, notamment, par les campagnes napoléoniennes en Égypte. Le merveilleux de la lumière, des teintes, des ambiances, la douceur de cet exotisme semble tout droit sortir de l’univers des contes des mille et une nuits. Delacroix s’applique à retranscrire ses souvenirs marocains suivis par Ingres et Chassériau qui idéalisent au maximum l’esthétique de ces terres lointaines.

Le maniérisme voit le jour dans les années 1520, fortement inspiré de l’œuvre magnifique de Raphaël, le maître absolu. Étant persuadés de ne pouvoir égaler son génie, les artistes d’alors développent leurs propres styles, en déployant maints artifices et inventions. Ainsi les couleurs deviennent plus froides, les corps se contorsionnent, les visages sont extrêmement pâles, l’ambiance est minérale. Pontormo mélange les couleurs acides dans un esprit des plus provocants, tandis que Bronzino, peintre à la cour de Florence, intègre aux portraits sa passion pour l'allégorie à travers un style pur au rendu soigné. Parmesan peint un registre assez surréaliste. Arcimboldo devient l'artiste privilégié des empereurs Ferdinand, Maximilien et Rodolphe II composant pour eux des œuvres exubérantes qui inspireront le baroque.